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psy entre amies
Depuis plusieurs mois, une collègue et moi discutons beaucoup de nos vies de couples respectives qui présentent de nombreux points communs.
Les grands esprits se rencontrent même lorsque nous avons annoncé à nos hommes à quelques heures d'intervalle (sans le savoir) que nos coeurs ne palpitaient plus comme avant et que c'était la raison de notre mal-être.
Après lui avoir parlé de mon escapade en forêt, d'une soirée dansante décevante au cours de laquelle mon mari s'est pris pour un videur, de mon envie persistante d'aller voir ailleurs (alors qu'elle a juste envie de partir...) elle m'a présenté cette analyse qu'elle a faite avec l'aide de son psy :
Mon envie de ressentir mon coeur palpiter et mon corps s'emballer n'est-il pas le refoulement du deuil de ma dernière grossesse?
En effet, depuis lors, j'ai tenté de garder le contrôle sur tout mon quotidien : ma maison, mes enfants, mon couple, mon travail, ma situation financière... sans anicroche! Mais malgré ce contrôle, ma dépression ne cesse de prendre de l'ampleur. Cette grossesse non aboutie aurait été pour moi la possibilité de ressentir un bonheur immense hors de tout contrôle. Et cette sensation reste irrationnelle victime de cet inconscient refoulé.
J'ai fondu en larmes (et elle, par la même occasion, touchée de partager cette douleur dont elle ne trouvait d'écho nulle part ailleurs).
Ce coup de poignard, je l'ai ressenti comme le déclic de l'image mentale de mon coeur engourdi (voir post précédent) mais dans un version TSUNAMI!
Reste à le communiquer à l'interressé.
J'ai avoué à mon mari que cette collègue et moi discutions beaucoup et que lors de la journée j'en avais même pleuré. Il a tenté d'en savoir plus mais sans me tirer les vers du nez. Et le lendemain, il m'a demandé quel avait été le sujet de la discussion qui m'avait tant touché. Je lui ai répondu par une question:"Depuis quand, selon lui, je ne me sentais pas bien? Et que la réponse à cette question pouvait le mettre sur la voie.
Sa réponse ne m'a que peut surprise: " Ben, un mois, à peu près."
- Oui, mon amour, cela fait un mois que je vais très mal. Mais depuis combien de temps je ne me sens pas bien?
- Je ne sais pas. Ca ne fait pas un mois?
- Ca fait au moins un an que j'ai commencé à me sentir mal de façon régulière / époque de la dernière fausse-couche qui m'a ébranlée (et si j'avais été totalement franche j'aurais dit deux ans - époque de la première fausse-couche).
- En même temps, si tu ne me dis rien... Et sur ce il rajoute, en essayant d'être drôle: "Sinon, si tu t'ennuie y'a les travaux à faire dans le jardin, ça t'occuperas la tête." (Il ne s'agit pas ici de menus travaux de jardinage auxquels je m'adonne d'ailleurs très souvent pour me défouler et m'occuper de mon chez moi, mais de tomber un mur en parpaings de plus d'une dizaine de mètres qu'il a laissé à l'abandon à moitié démolli depuis plusieurs semaines!)
... je laisse tomber la communication sincère pour le moment!!! Ca pètera bien un jour ou l'autre et bien sûr, ce sera ma faute!
En attendant, je me cherche, je me prends la tête pour savoir jusqu'où je tiendrai sans faire de connerie pour laquelle je n'aurai aucun contrôle. Sauf si j'ai la chance d'avoir un mari qui prend les devants pour tout chambouler et me faire un peu vivre sans que je sois aux commandes!
En cette époque de sortie au box-office: Saint James Bond, priez pour nous!
Je n'ai pas du tout le physique d'une Bond Girl et je suis très éloignée mentalement de la cruche blondasse (Bimboland, pour ceux qui ont vu ce film affligeant!) qui se fait tourner la tête par le claquement de doigts du héros mais que ça doit être reposant! Avec ma collègue, nous sommes convenus que les cruches ont la vie facile, le cerveau au repos et leur homme aux petits soins.
Quand je serai grande, je veux être une cruche!!!
En attendant on est vendredi, je suis seule devant mon ordi et je m'ennuie...
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