promenade en forêt

... Bon, je dois l'avouer, ma solution miracle (cf article précédent) m'a sortie de mes tourments. Mais l'envie d'aller voir ailleurs, elle, n'a pas disparue!

J'ai échangé une journée à tourner en rond avec un pique nique en forêt avec les enfants. Et devinez qui a bien voulu partager ce moment de calme et de sérénité, lors d'une magnifique journée automnale ?
Qu'entends-je? Mon mari?! Non!!! La perspective de pouvoir être présent mentalement et physiquement avec sa famille reste un concept encore trop flou! (Je suis mauvaise! C'est une spéciale RLP! )

Une proposition en toute amitié

L'idée n'était même pas de moi mais m'a été proposée par mon fameux ami/confident lors d'une recherche d'activité pour lui pour le week-end. Une suggestion simple. Sans ambiguïté ni sous entendu... Que j'ai naturellement acceptée!
Il faut dire que quelques semaines auparavant j'avais soumis l'idée d'une promenade en famille à mon cher et tendre (mari) qui s'était soldée par la négative, sans justification aucune. Juste parce ce qu'il n'avait pas envie... (Mes envies à moi et aux enfants, on a bien compris qu'on s'asseyait dessus, hein?!)

Nous voilà partis ...

En pleine nature, merveilleusement colorée par un automne plutôt doux, en toute simplicité. S'en est suivi trois heures de discussion sur des sujets aussi variés que nos années lycée, le goût des chips que l'on n'aime pas, la mort de son père, nos promenades connues dans la région, celles à envisager ensemble, nos inquiétudes face à un couple d'amis et leur nouvelle vie avec un bébé, le fonctionnement des autres couples amis proches, et mes crises existentielles récentes. (Liste non exhaustive, j'ai pu en oublier !)

Nous avons échangé. Nous nous sommes confiés, écoutés... Nous avons profité du soleil, simplement allongés sur un drap en partageant des bonbons avec mes enfants... Je bonheur simple !

Ce moment m'a permis de lui expliquer ma peur de ne plus sentir mon coeur s'emballer et que mes accès de contacts physiques avec lui me permettaient de me rassurer mais que je ne voulais pas lui laisser d'autres portes ouvertes... Il m'a écoutée, m'a assuré qu'il n'y voyait pas d'inconvénient et qu'il comprenait.

Une nouvelle escapade devrait se faire d'ici quelques semaines ou mois, et j'avoue que je me languis de ce moment de plénitude ! 

Mes interrogations restent multiples: 

- Serais-je me contenter de cette profonde amitié ou vais-je faire fi de mes engagements amicaux, familiaux et conjugaux pour quelques minutes de pur égoïsme?

- N'entretenais-je pas un amour impossible de son côté (car, soyons clairs de mon côté; j'ai une profonde amitié pour cet homme et quelques soudains appels du corps mais je ne m'imagine pas du tout vieillir à ses côtés!)?

- Où pense-t-il pouvoir s'arrêter dans ses avances si un jour, je suis prompt à y céder?

Il sait déjà que j'ai des choses à régler avec lui lors de nos prochaines rencontres, mais s'attend-t-il à tout ça?

Le pauvre... Quelle égoïste je fais!

Et j'ose à peine imaginer la réaction de mon mari s'il savait toutes mes prises de tête! (En même temps, quand je me confie, rien ne se passe! Alors, ignorée pour ignorée!)

Affaires à suivre...