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Journal d'une adulescente
28 octobre 2015

la racine du mal

Après de longues heures de tournage en rond à me demander ce que je faisais encore chez moi au lieu de m'échapper, j'ai pris mon mal en patience...

Lecture, dessin, jeux avec les enfants, recherche sur le net... quand je tombe sur un échange de forum traitant de la sensation de trou au niveau du plexus solaire! Tiens, cette sensation m'est familière. En gros, cette sensation de trou serait l'existence normale du rien qui nous constitue (oui, je sais... pas de commentaire désobligeant sur la consommation du yogi ayant rédigé ceci!) et que la lutte contre ce rien est inefficace et que seule l'acceptation permet d'annuler l'angoisse liée à la sensation de trou. 

Je vous passe l'engrenage des pensées m'ayant traversée après cette courte révélation mais je suis revenue assez loin en arrière pour mettre le doigt consciemment sur ceci:

- depuis que je suis gosse, je ne cesse d'espérer la joie d'une surprise au milieu de ma journée. Lorsque j'étais au lycée, je m'imaginais découvrant mon amoureux d'alors, au détour d'un couloir... alors qu'il vivait à 80 km de là! Ou plus tard, à la fac, que mon cher et tendre me retrouve à la pause de midi pour la passer avec moi (ce qui ne s'est jamais produit d'ailleurs). 

Bref, j'étais dans l'attente que quelqu'un me fasse bondir de joie ou tressaillir de façon inattendue.

- lorsque j'ai compris que ces petites surprises ne seraient jamais d'actualité, je me suis mis à me focaliser sur les moments pendant lesquels je savais que je verrai le belâtre qui m'attirait alors et qui faisait battre mon coeur. J'attendais ces moments avec impatience et n'en revenais pas d'avoir le coeur qui battait si fort malgré l'absence de surprise. Mais l'émotion était là, c'est la seule chose qui comptait: la journée pouvait continuer, être remplies de mauvaises nouvelles.... peu importait si mon coeur avait battu la chamade lors de ces quelques secondes. 

- la vie de couple et de famille est un réservoir à petits plaisirs si l'on sait les reconnaître. Un câlin avec les pieds froids, le sourire d'un enfant, la découverte d'un nouveau mots, un éclat de rire, une soirée en amoureux... Quelques fois mon coeur bât fort... quelques fois... 

Réflexions et découvertes

La racine du mal est donc là: un coeur qui s'engourdit comme un vieil athlète qui troquerait son heure de jogging quotidienne contre une petite marche à pied le dimanche matin... Et cet athlète est nostalgique de ces heures de liberté à courir à en perdre haleine.

La solution???

Simple et efficace (et tellement surprenante que j'ai du mal à y croire). J'ai simplement visualisé mon coeur entouré d'une espèce de gangue un peu corriace et j'ai décidé, d'imaginer que cette gangue se craquelait pour laisser apparaître le coeur vivant et battant de toutes ses forces. J'ai ensuite fait le constat que le vide était en fait l'angoisse de ne plus sentir mon coeur battre à tout rompre. Que les meilleurs années des grandes joies (passions, mariage, enfants...) étaient derrière moi et qu'il fallait être patiente avant d'en connaître d'autres. 

Epatant!!!    Je ne sais même pas pourquoi j'ai fait cette image mentale, j'étais dans mes réflexions, et hop.... j'ai senti le trouble disparaître. Le poids qui m'accablait depuis des semaines à totalement disparu en quelques secondes. Je n'ai pas tout compris!

Mais le résultat est là: après des journées à me ronger les sangs, à ne vouloir qu'une chose (m'échapper de la maison pour aller batifoler avec un ami à qui j'avais pourtant mis les choses au clair), à me sentir fatiguée, énervée par mes enfants et mon mari, je me suis sentie légère.

J'ai parlé de ma prise de conscience à mon mari dès qu'il est rentré du travail (ce qui ne l'a pas ému plus que ça, je dois le dire!). J'ai eu envie de m'occuper de mes enfants, de mon mari, de ma maison. 

Après quelques jours, j'avoue me sentir beaucoup mieux!

J'ai envoyé un nouveau message à mon ami défouloir émotionnel pour le remercier de m'avoir supportée dans cet état (là non plus, pas de réaction... les mecs!!!) et j'ai repris du poil de la bête.

Espérons que ça dure ... car sexuellement aussi, c'est beaucoup mieux! ;-)

 

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