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Journal d'une adulescente
15 février 2015

7 mois plus tard...

Le voisin me manque toujours, plus ou moins selon mon humeur mais il est toujours là.

Pourtant, certains évènements m'ont tellement bouleversée depuis Ste Anne qu'il est passé au second plan. En effet, le mois d'août fut riche: la visite de ma soeur et de sa famille pour toute une quinzaine, la nouvelle d'une grossesse surprise (!), la cessation d'activité de mon mari (complètement pris en traitre par son employeur): le voisin ne se manifestant plus car sa femme était sur le point d'accoucher, était complètement sorti de ma tête.

Seule une carte retrouvée dans mes cartons professionnels m'arracha un sourire et me fit m'interroger sur une année sans voisinage.

Le choc...

Moi qui sentais ma vie s'encrouter, la nouvelle grossesse annoncée me glissa hors de mon état léthargique et je me dis que Dieu m'envoyait le message que j'attendais: la famille est le centre de ma vie et l'adultère n'y a pas sa place! Etat de bonheur suprême mais fatiguant, je profitais de la situation, quand...

En quatre grossesses précédentes, mon cher et tendre n'était venu qu'une fois ou deux aux échographies. J'étais donc ravie qu'il se manifeste pour m'accompagner au tout début de cette nouvelle aventure à deux. Le monde s'est écroulé en apprenant que le foetus ne vivait plus... Une fausse couche en prévision, encore une... Et un fossé qui se creuse, encore.Pourquoi Dieu me fait-il espérer pour me prendre en traitre? Quel intérêt a-t-il à créer une nouvelle vie pour la reprendre? Le livre de Job m'inspire et me fait penser que l'espérance à Dieu doit avoir ses limites et que je vis une vie de femme de chair et de sang et que mes croyances ont des limites. Je suis en colère et je mets du temps à me calmer.

Je me remets à peine de la situation et le couple a repris le dessus grâce à notre amitié. Mais malgré ses efforts, le voisin me manque... Et mes interrogations reprennent. Les seules nouvelles que j'ai eu sont la naissance de sa fille accompagnée de quelques photos. Pourquoi le déranger? J'aurai voulu le revoir en passant vers chez lui mais j'étais bloquée par mon organisation familiale et lui par la sienne... Il me manque.

Ayant appris qu'il était souffrant depuis quelques jours, j'ai bien envie de lui envoyer un texto, juste pour voir... Affaire à suivre.

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Commentaires
P
Merci pour ce message. il me touche vraiment... Je n'ai pas encore fini de régler mes comptes avec moi-même mais j'ai bon espoir d'y arriver un jour. Et savoir que je ne suis pas seule et donc normale, me fait du bien! Merci!
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C
J'ai lu tous vos messages et j'ai été très touchée. J'ai vécu les mêmes situations voici des années. J'ai maintenant plus de vingt ans que vous, alors tout cela est loin maintenant et je suis apaisée. Je suis fière de ma famille et je n'ai aucun regret de ne pas avoir tenté l'aventure. Ce qui n'empêche pas le fantasme et la vie intérieure..., si nous sommes responsables de nos décisions, nous ne sommes pas coupables de nos pensées.<br /> <br /> Je vous souhaite bon courage pour vivre vos priorités sans vous sacrifier. Merci pour ce blog.
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